vendredi 8 décembre 2017

Le concept de montre mécanique innovante : Quand la technologie met à mal la tradition

L’horlogerie traditionnelle a-t-elle encore son mot à dire ? Ou plutôt, car il ne fait pas de doute que les montres mécaniques traditionnelles seront encore là demain, de surcroît sous une forme guère différente de celle que l’on connaît aujourd’hui, que peuvent apporter les nouvelles technologies à l’horlogerie ?
Dans ce poste, je réponds à la question en présentant les propositions faites par les « grandes marques » ces dernières années.

Le silicium (2005)

Bien qu’Ulysse Nardin ait été précurseur au tout début des années 2000, c’est en 2005 avec Breguet et Patek Philippe que tout commence. Les premiers composants en silicium font alors leur apparition dans un mouvement horloger (échappement). C’est un premier pas vers une révolution technologique qui fera dans les années qui suivront de nombreux émules. Roue d’échappement, ancre et spiral sont les composants principalement sélectionnés, mais on en trouve également d’autres comme des roues de chronographe chez Zenith ou des amortisseurs de chocs chez Ulysse Nardin (voir ci-après).
Composants mouvement en silicium Patek Philippe - Crédits: Patek Philipe


Ulysse Nardin Innovision (2007, 2017)

En 2007, Ulysse Nardin met le potentiel du silicium en avant dans une montre conceptuelle du nom de Innovision. Tout y passe ou presque…mais, 10 ans plus tard force est de constaté que l’on la majorité des concepts présentés ne sont pas courant dans les montres de la marque et encore moins chez les autres horlogers. Mais l’étage du savoir-faire technologique étant toujours intéressant pour une marque horlogère en mal de visibilité, Ulysse Nardin, présente en 2017 la seconde itération de son concept Innovision mettant en scène de nouvelle avancées.
 
Ulysse Nardin Innovision & Innovision 2 - Crédits : quillandpad.com & ablogtowatch.com

Cartier ID One et IDTwo (2010, 2012)

En 2010, Cartier présente un concept de montre mettant en scène des alternatives au silicium pour la réalisation de l’échappement, du spiral ou du rouage (Zerodur et Crystal de carbone). Cette montre, dont le réglage de l’oscillateur ne bénéficie d’aucun degré de liberté imposant un appairage parfait des composants, est une réponse au constat que toute montre doit être réglée et que toute montre revient un jour ou l’autre au SAV pour des problèmes liée à ce même réglage de marche consécutive à des chocs ou à une magnétisation. En 2012, ID Two introduits un curieux concept de boîtier de montre sous vide qui ne nécessite aucune vis pour être fermé. La lubrification liquide n’est alors plus possible et les solutions sont trouvées pour y palier.
Cartier ID One - Crédits : lacotedesmontres.com
Oscillateur Cartier ID One - Crédits : lacotedesmontres.com
Cartier ID Two - Crédits : hodinkee.com


Tag Heuer Mikrograph, Mikrotimer, Mikrogirder et Mikropendulum (2011, 2012, 2013)

Entre 2011 et 2013, Tag Heuer fait renaître (après la « V4 ») le concept de « montre concept » en lui assurant une visibilité jamais vue auparavant dans l’horlogerie, et pourtant déjà largement exploité dans l’automobile. En effet, les mouvements chronographe qui vont être présenté durant ces année-là partage tous le même philosophie de dualité entre la régulation d’un organe devant afficher l’heure et celle d’une organe devant afficher des intervalles de temps à la demande de manière toujours plus lisibles. On découvre alors des mouvements dont une base de temps dédiée au chronographe (enclenchement sur pression du « poussoir Start ») et cadencée entre 50Hz pour le Mikrograph et le Mikropendulum et 1000Hz pour le Mikrogirder, va permettre l’affichage lisible du 100ème de seconde, respectivement, 2000ème de seconde. Parmi les évolutions étonnantes liées à ces concepts, on relèvera l’étonnante utilisation d’aimants dans un mouvement de montre en lieu et place du traditionnelle spiral horloger…a posteriori toujours pas suffisamment performant...
Tag Heuer Microgirder - Crédits : calibre11.com
Tag Heuer Micropendulum - Crédits : calibre11.com

Breitling Superocean Heritage Chronoworks (2016)

Le mouvement ainsi présenté dans une montre ultra limitée exploite le silicium couplé à des matériaux inhabituels dur et hautement résistant à l’usure pour accroitre la durée de vie du produit. L’optimisation de la gestion de l’énergie à disposition lui permet par ailleurs de passer de 70 à 100h d’autonomie dans un même volume de mouvement. Un étonnant pas en avant de Breitling qui précédera d’une année le rachat de la marque par un groupe d’investisseurs…
Breitling Supercoean Heritage Chronoworks - Crédits : breitling.com
Détail du rouage du chrongraphe - Crédits : watchesbysjx.com

Panerai LAB Id (2017)

Plutôt proche du Chronoworks précité, le concept Panerai propose d’accroitre significativement l’intervalle recommandé entre services (il est porté à 50 ans) par la suppression de toute lubrification liquide. De l’innovation passant par la sélection de couple matière adapté et conforme à de telles ambitions.
Panerai LAB ID - Crédits : panerai.com

Zenith Defy LAB (2017)

À en croire les initiateurs du projet, on tiendrait là le futur prix Nobel de Physique puisque le concept du régulateur Zenith n’a pas eu d’équivalent depuis Christian Huygens. En effet, la révolution tient dans un composant en silicium monobloc qui combine à lui seul les fonctions habituellement remplies par un balancier, un spiral, un échappement et une raquetterie. Avec une fréquence de 15Hz, une autonomie de 60h et une précision correspondante à ce qui se fait de mieux actuellement de manière industrielle en matière de mouvement à échappement à ancre suisse, Zenith pourrait bien être la 1ère marque à proposer à large échelle son « concept » dans les années à venir.
Mouvement Zenith DefyLab - Crédits : ablogtowatch.com
Les connaisseurs me feront remarquer que je me suis contenté de remonté ici la partie visible de l’iceberg, l’innovation portée par les plus grandes marques, celles avec les meilleurs équipes marketing et communication…c’est un peu vrai, mais en même temps, n’est-il pas vrai que seul de tels acteurs seront en mesure de renversé une horlogerie mécanique traditionnelle en marche depuis le milieu du dernier millénaire ?

vendredi 18 août 2017

À lire en passant...Juillet-Août

Vous trouverez ci-après trois articles que j’ai particulièrement apprécié lire durant la pause estivale et qui mérite selon moi d'être partagé avec le plus grand nombre. Bonne lecture!

COSC (Contrôle officiel suisse des chronomètres) : fin de la publication des chiffres

Crédits : COSC.ch
Intéressant, mais triste de relever que l'industrie horlogère (vraisemblablement une des plus secrète de l’industrie) accentue cette année encore l’opacité qui la caractérise en "demandant" au COSC de stopper la publication de ces chiffres (volumes de montres certifiées par marque). Un bureau qui certifie les montres répondant à certaines exigences de précision. Or jusque-là, cette publication était un indicateur des volumes de « chronomètres » produits par les principales marques horlogères et de fait un indicateur intéressant de la santé de celles-ci.
Source : patrickwehrli.blog.tdg.ch

OMEGA et Snoopy ou comment le célèbre chien s’est retrouvé sur les montres de la marque

Crédits : omegawatches.com
 C’est un secret pour peu de monde, OMEGA est associé à son modèle « Speedmaster » et ce dernier à la conquête de l’espace et plus particulière celle de la lune. En revanche, plus rares sont ceux qui peuvent faire le lien entre Snoopy et la marque ou comprendre pourquoi ce personnage se retrouve sur plusieurs modèles, dont le dernier en date, la « Speedmaster Apollo 13 Silver Snoopy Award » de 2015.
 Source : luxury-design.com

Régulateur du futur : Et si tout n’avait pas encore été inventé dans l’horlogerie ?

Le professeur Simon Henein et « son horloge » de la mairie de Neuchâtel. Crédits: Alain Herzog, EPFL
Voilà un article qui me fait regretter de ne pas avoir poursuivi mes études techniques. Il semble en effet, que l’horlogerie soit en passe d’exploiter de nouveaux systèmes mécaniques rendant le « point de pivotement physique » (pièce tournant dans une partie fixe lui servant de support) obsolète. En effet, de récentes études ont démontré qu’il était possible de créer un point de pivotement fixe virtuel par la réalisation de pièces à la géométrie souvent complexe exploitant des fines lames ressorts. Patek Philippe a d’ailleurs, exploité ces mêmes structures cette année au sein d’un produit présenté à Baselworld (« Aquanaut Travel Time Advanced Research réf.5650 ». Donc, pour revenir à l’article dont il est question ici, la performance que je salue ici, est celle de parvenir à exploiter un tel système pour venir le substituer au conventionnel régulateur à balancier-spiral tout en gagnant en performances chronométriques, robustesse et fiabilité...enfin, c'est pas vraiment dit comme ça, mais quid de l'intérêt sans cela ?
 Source : journal.hautehorlogerie.org 

Bonne fin d'été à vous !

vendredi 28 avril 2017

Baselworld 2017 – En quelques liens et mots

Voilà déjà 1 mois que le salon bâlois a fermé ses portes. Loin de l’incroyable réactivité dont font preuve les média horlogers et blogs spécialisés, j’ai rarement pu publier un article plus tôt après la fin du salon. Ça ne me pose pas de problème, car j’y voit là l’occasion de mieux digérer la masse d’information qui m’inonde en cette période faste tout en évitant les pièges des coups de cœur à chaud souvent conditionné par les discours des CEO ou la « trop belle » communication des marques horlogères.
Sélection de liens
Comme il m’est impossible de livrer un compte-rendu représentatif de l’ensemble du salon (mes critères de choix sont plutôt sélectifs et orientés vers le haut de gamme), je trouve intéressant et complémentaire de livrer ici une sélection de liens permettant d’élargir la vision de l’événement.

Rendez-vous au bas de l’article.↓↓↓

Mes TOPS

Les montres qui m’ont touché cette année sont une nouvelle fois des pièces « accessible » et plutôt vintage ou du moins à la fois sobre et stylée. Certes, j’admets ne pas croire en la valeur d’un investissement horloger basé sur le revival néo vintage d’une icône du passé, mais je reconnais qu’en seconde montres, il est agréable de pouvoir porter ce genre de produits se démarquant du grand flux habituel et à la petite histoire souvent agréable à raconter. Donc voilà une sélection orientée pour ce Baselworld 2017.

Seiko Prospex SLA017

Cette réédition de la toute première montre de plongée professionnelle de Seiko est une belle réussite. Dans la lignée des propositions faites par Blancpain, Tudor, Omega, Oris…et j’en oublie, Seiko nous livre un produit de nos jours indispensable à une marque avec une histoire chargée comme la sienne.
2000 pièces, environ 3800 francs.
Seiko Prospex SLA017 -Crédits : Seikowatches.com

Breitling Superocean Heritage II

Belle montée en gamme de ce produits qui profite d’une intelligente collaboration avec Tudor (marque appartenant à Rolex, faut-il encore le rappeler) pour l’intégration d’un mouvement « manufacture non-manufacture » (on préférera donc parler d’un mouvement exclusif) et d’une lunette en céramique ne craignant plus les rayures ni l’eau salée. Breitling emprunte donc le mouvement maison à Tudor et en fait son calibre B20 (à noter que Tudor fait cette année, en contrepartie, de même avec le calibre chronographe B01 Breitling). La Superocean Heritage II devient ainsi et la première montre Breitling à incorporer un spiral en silicium. La précision et la résistance devrait donc être au rendez-vous.
Prix de vente pratiquement inchangé par rapport à la version précédente, à environ 4000 francs.

Breitling Superocean Heritage II 42mm - Crédits : breitling.com


Omega Seamaster Aqua Terra Railmaster

Omega n’en est pas à son coup d’essai en matière de revival et on le voit avec ce nouveau produit. Les codes modernes accompagnent de manière équilibrée le design d’époque tout en dissimulant un moteur contemporain à la pointe de la technologie maîtrisée par le géant Swatch. Le prix bien qu’un peu élevé néanmoins reste raisonnable pour un montre de ce segment…contrairement à de nombreux autres modèles aux calibres maison proposés ailleurs dans la gamme et largement surcotés compte tenu du positionnement de la marque.
4500 francs
https://d23x6d9cx8qezf.cloudfront.net/wp-content/uploads/2017/03/Omega-Railmaster-Master-Chronometer-Collection-Baselworld-2017-Review-Price-2.jpg
Omega Seamaster Aqua Terra Railmaster - Crédits : monochrome-watches.com


Chopard LUC XP

La sobriété d’un produit horloger de luxe qui ne se laisse pas emporter par le classicisme horloger. Cette pièce a comme une côté sportif (cadran, aiguilles, bracelet) qui lui donne du « peps » et un coup de jeune auxquels la marque ne doit pas renoncer malgré son positionnement haut de gamme et sa clientèle masculine « old school ». Un nouveau mouvement maison ayant semble-t-il subit de subtiles évolutions techniques dont on ne dit rien dans les communiqués complète le tout.
8000 francs
Chopard LUC XP - Crédits : chopard.com


Mon « bofs »

Zenith Defy El Primero 21

Si l’allure générale et le style du produit ne me laisse pas indifférent (je le trouve même plutôt bien choisi dans l’esprit néo-vintage évoqué ci-dessus), je trouve totalement déplacé les choix qui ont conditionnés le nouveau mouvement « El Primero ». Je ne fais pas partie des aficionados de la marque et je n’ai pas encore pris le temps de suivre leurs réactions sur les forums spécialisés, mais je suis certains que comme moi, il espérait un développement plus « horloger » et « réfléchi » (sur la durée) à même d’assurer la relève du mythique mouvement. Difficile alors de supporter le fait que le nouveau 9004 reprenne la base du « El Primero » et intègre un concept à 2 bases de temps emprunté à Tag Heuer. Je vois donc d’un très mauvais œil l’opportunisme dont a fait preuve la direction pour nous pondre en quelques mois la nouvelle génération de ce mythique chronographe d’une manufacture horlogère non moins mythique. Certes il y a là probablement un pragmatisme certains de la part de M.Biver qui connaît parfaitement la médiocre conjoncture et le coût de développement d’un nouveau mouvement chronographe (la collaboration entre Tudor et Breitling en est la preuve flagrante), mais l’avenir de Zenith dépendait-il forcément d’une telle étape ?

11900 francs (version "Open" ci-dessous)

Zenith Defy El Primero 21 - Crédits : zenith-watches.com

Sélection de liens

-    Les meilleures montres à porter tous les jours - https://www.hodinkee.com/articles/editors-picks-the-best-everyday-watches-of-baselworld-2017

-    Un top 10 pour toutes les bourses et tous les goûts -  http://www.ablogtowatch.com/tag/baselworld-2017/page/1/

-    Sélection de montres entre 1500 et 3500 francs - http://fr.worldtempus.com/article/montres/style-et-tendance/montres-premiers-prix-prix-plancher-mais-top-qualite-23858.html

vendredi 17 mars 2017

En route pour BASELWORLD 2017...

Alors que je me préparais à un nouveau déplacement horloger, j'ai relevé un certain nombre de modification au niveau des emplacements des marques que je trouvais pour l'occasion intéressant de partager ici. Surtout si, comme moi, vous faîtes le déplacement depuis une ville comme Genève et que le temps vous est compté.

Que les amateurs de luxe et les habitués de la halle 1 ne s’inquiêtent pas, Rolex et Patek Philippe n’ont pas déménagés au 2ème étage et le carré du groupe Swatch occupe toujours la zone centrale du rez-de-chaussée. Ceci dit, ce niveau 0 de la halle 1, subi quelques changement minimes qui concernent semble-t-il surtout l’extrémité nord (à l’opposé de l’entrée principale). En effet, le départ des marques Ulysse Nardin et Girard-Perregaux pour le SIHH a libéré un espace que sont venus combler Frédérique Constant, Alpina et Eberhard (en rouge sur l’image ci-dessous).
Plan 2017 de la partie nord du niveau 0 de la halle 1 (1.0) - Crédits: baselworld.com
Au 2ème niveau, ça bouge également, et les changements sont même plus nombreux. Le plus marquant de ses changements concerne Samsung qui fait son entrée à Baselworld (à noter qu’Apple n’est toujours pas représenté) avec un emplacement plutôt bien choisi. Rares sont ceux qui n'y feront pas un saut histoire de voir à quoi peu ressembler le stand d'un géant de l'électronique lorsque celui-ci vient se poser en terre inconnue. Casio, dont j’ai toujours eu du mal à me faire à la présence ces dernières années au Palace, fait également une entrée remarquée à ce même étage non loin d’un autre déplacé, Seiko, dont le dernier emplacement est en partie repris par Citizen. Enfin, relégué dans le fond de la halle, Maurice Lacroix semble un peu perdu, mais pas isolé pour autant dans le mesure où l'accès à ce niveau se fait par des escalators situés à proximité.
Plan 2017 de la partie nord du niveau 1 de la halle 1 (1.1) - Crédits: baselworld.com


Le dernier niveau de cette halle principale accueillera cette année un espace « Les Ateliers » où se retrouveront désormais les « déplacés » du Palace (disparu cette année) ainsi que quelques opportunistes qui ne manqueront pas de profiter de l’afflux de visiteurs drainé par la sélection d’horlogers indépendants que constitue principalement cet espace.
Plan 2017 de la partie sud du niveau 2 de la halle 1 (1.2) - Crédits: baselworld.com


Concernant ma publication centrée sur les produits horlogers, je n’ai pas l’intention de vous « couvrir » le salon avec des "live" et des communiqués de presse "à la pelle" (comme chaque année d’ailleurs, car d’autres médias font cela très bien. Je recommande à ce propos les excellents ablogtowatch.com, hodinkee.com ou thewatchobserver.fr qui chacun dans un style différent couvre l’événement très professionnellement). Non, Parlons Montres vous donnera plutôt son ressenti et partagera ses coups de cœurs et ses authentiques impressions...En somme, rien de plus que ce que l’on peut attendre d’un (bon) blog.




Les médias annoncent une année difficile, mais de mon point de vu, je suis persuadé que cela ne se percevra pas où niveau des produits présentés. Au contraire, si comme moi vous appréciez les montres accessibles de qualité, nous devrions découvrir de bonnes suprises.

À très vite pour en discuter...

vendredi 10 février 2017

SIHH 2017 - En quelques liens et mots

Le salon est passé aussi vite que la bise glaciale a soufflé sur Genève...mais alors que février est déjà bien amorcé, je peine encore à dresser le bilan. Il faut dire que les salons horlogers ont tous un peu le même effet sur moi. C'est excitant avant, frustrant pendant et errintant après... Je passe le peu de temps libre de mes soirées à éplucher les dossiers de presse, à lire des communiqués qui, s'ils usent d'un beau phrasé, ont tous la facheuse tendance à noyer le poisson au milieu d'un flot de "com" qui rends la détection de la vraie nouveauté particulièrement délicate. Et là, il faut l'avouer, lorsque l'on est pas du métier, on est obligé de faire confiance...C'est frustrant et errintant...

La cuvée 2017 telle que je l'imaginais en décembre 2016 aura en fin de compte amené son lot de bonne surprise. Il y a tellement à dire...et si peut de temps pour l'écrire... Voilà mes "top" et mes "bof" du salon, enfin ceux qui me parlent le plus, avec comme toujours, les remarques qu'ils m'amènent.

Mes "TOP"

AUDEMARS PIGUET

La céramique sur la Royal Oak est une belle réussite. Le défi est de taille et on comprend le lancement sur une pièce compliquée comme le Calendrier Perpétuel. On se projette en revanche volontier vers ce que pourrait être la Royal Oak Automatique ou Chronographe de demain; une alternative de luxe à RADO ? Combien êtes-vous prêt à poser sur la table pour de tels produits sachant que l'on démarre quand même à 17'400 francs pour une version en acier...La Royal Oak "SuperQuartz" en céramique à 10'000 francs c'est pour quand ? Moi je prend !
Audemars Piguet Royal Oak Calendrier Perpétuel Céramique - Crédits : hodinkee.com

Lien : hodinkee.com

CARTIER

Les deux nouvelles Drive devrait être bien accueillies par le marché. Leur prix semble coller à la réalité et il est aujourd'hui trop rare de voir des déclinaison en acier de pièces de marque "classique" (...oui IWC fait de belle proposition également).
Lien : ablogtowatch.com

BAUME & MERCIER

Chouette lancement que celui de la Clifton Club ! Rien à dire, la marque est allée à l'essentielle et propose un produit qui répond à la demande, sans plus et à un prix juste ! Bravo !
Baume & Mercier Clifton Club (versions acier sur bracelet en acier) - Crédits : hodinkee.com

Lien : hodinkee.com



Mes "BOF"...

CARTIER

Je ne suis vraiment pas fan de la "Panthère". Je trouve la pièce trop en décalage avec son temps. Certes l'icone ne devait pas être dénaturé, tout en étant rajeuni, mais en voulant trop coller au produit originel, on se retrouve avec une pièce qu'on a du mal a imaginé comme étant une nouveauté 2017. Un vrai flop !
Lien : www.hodinkee.com

IWC

Au lieu de revoir la collection Da Vinci cette année afin de respecter le roulement rituel, n'aurait-il pas fallu la supprimer du catalogue ? Cette pièce est en trop. Certes la proposition d'une montre de forme permettait de satisfaire une clientèle en quête de changement, mais avec l'offre actuelle classique (Portugieser et Portofino) je trouve clairement la Da Vinci ronde de trop. Cela dilue l'intérêt de la clientèle. Oui, la pièce simple (de surcoît en acier) pour dame peu plaire, mais qu'a-t-elle de plus que la portofino récemment présentée ? Et par les temps qui court, je suis convaincu que la multiplication des références soient une bonne idée. D'ailleurs j'aimerai bien connaître les prévisions de volume d'IWC pour cette nouvelle collection. IWC nous réservait pourtant de nouveaux "moteurs" pour remplacer les calibres ETA et enfin d'amener une vraie offre de produits manufacture d'entrée de gamme...voilà les produits qu'il aurait fallu présenter cette année...même s'il n'est pas simple de faire "In-House" et bon marché.
Lien : iwc.com

ROGER DUBUIS

Certes il y a de la créativité, de la fougue dans les produits de la marque genevoise, mais je ne peux m'empêcher de penser à ZENITH sous l'ère Nataf. On veut faire du RICHARD MILLE avec un produit aux origines classiques, aux lignes travaillées, équipé de mouvements manufacture certifiés Poinçon de Genève. C'est dégradant ! 
Lien : watchesbysjx.com