SIHH 2018
Comblé par un salon 2018 que j’ai trouvé particulièrement bien aligné sur les attentes du marché et admirablement surpris de la réaction de certains horlogers de proposer des produits en acier à prix accessible (tout est relatif…on parle du Salon de la HAUTE HORLOGERIE tout de même…) sans toutefois mettre de côté l’innovation, voici en quelques montres un retour d’une visite genevoise qui je l’espère, vous ouvrira, comme à moi, l’appétit en attendant la cuvée bâloise qu’on espère d’aussi grande qualité.CARTIER – Santos
La montre Cartier a toujours proposé une offre horlogère abordable, mais j’ai été heureux de constater cette année qu’après plusieurs années de produits du genre d’un nouveau genre ‘Calibre de Cartier’, ‘Clé de Cartier’, Drive de Cartier’, la manufacture Chaux-de-Fonnière ait décidé de travailler sur une de ses icônes. La ‘Santos’ reçoit donc cette année un lifting très réussi nous réservant son lot de nouveautés techniques (bracelet amovible et réglage fin du bracelet ne nécessitant aucun outils, ainsi que mouvement maison) sans toutefois faire de compromis au niveau du prix de vente. Certes, on ne pourra donner tort aux critiques des puristes horlogers qui auraient préféré un calibre de conception un peu plus contemporaine et soignée au regard de la renommée de Cartier et des lourds efforts fournis par des marques de même rang ces dernières années (Omega, Rolex, Panerai pour n’en citer que trois), mais dans le fond, ce que le marché attend aujourd’hui semble bien présent dans cette nouvelle pièce et la cible prix de Cartier paraît toujours bien positionnée dans l’échiquier. Dès 6200frs.VACHERON CONSTANTIN - Fiftysix
Voilà une vraie nouveauté comme je les attendait depuis la présentation en 2008 de la Quai de l’île (lien). Autant ce genre de présentations de nouveaux modèles me « fatigue » chez une marque comme Cartier, autant j’ai du plaisir à voir de telles prises de risque sur une marque comme Vacheron (on pourrait citer bien d’autres horlogers). Le modèle est « frais », sobre, moderne et bien habillé et son positionnement prix est une nouvelle fois adapté au marché. On soulignera encore l’effort de déclinaison immédiat d’une ligne multimodèles (bien que stratégiquement et logistiquement parlant ce choix soit discutable, il n’en reste pas moins agréable pour le client puisque celui-ci se voit présenter une offre plus à même de la contenter dès le lancement) tout en regrettant la motorisation vieillissante probablement plus en ligne avec le prix de vente souhaité. Dès 12700frs.Lien
IWC – Pauvre 150ème anniversaire
Moi les anniversaires « ça m’fait ch… » comme disait l’autre…. La collection est riche, sont contenu aussi, mais les montres en série limitée n’ont jamais vraiment été de mon goût. Résultat, j’attends les pièces de série…et si possible pas dans 2 ans Messieurs !
RESSENCE – Type 2 e-Crown
Et si RESSENCE devenait l’APPLE WATCH de l’horlogerie suisse ? En effet, vous serez vite frappés par les codes esthétiques bien alignés sur ceux de la marque à la pomme auxquels ce produit répond, mais n’y trouverez néanmoins aucune ressemblance…Non, nous ne sommes pas dans la simple copie (d’ailleurs, RESSENCE était là bien avant la première ‘Apple Watch’) et c’est le moins que l’on puisse dire. A bien y regarder, la montre Ressence ne ressemble à aucune autre montre du marché et c’est cela qui la rend encore plus séduisante et qui la rapproche de Apple. Aidé par des moyens de communication ayant évolués avec les années, la marque illustre aujourd’hui beaucoup mieux le fonctionnement de son mode d’affichage original de l’heure (animation interactive online, pendule géante animée sur le stand, manipulateurs,…). Mais bref, venons-en au fait. Le produit 2018, la ‘Ressence Type 2 e-crown‘ n’est autre que la première montre mécanique dont le réglage de l’heure est automatique. En effet, plus besoin de manipuler la tige de remontoir de sa montre (d’ailleurs la pièce n’en est pas pourvue…ou presque puisque le dos de la montre comprend tout de même une discrète clé) pour la mettre à l’heure ; ce réglage est assuré par une électronique embarquée qui répond au toucher ou aux ordres d’un smartphone. Petit bonus, pas de batterie à changer, la montre dispose de son propre système de recharge basé sur les mouvements de son porteur et de la lumière ambiante. Un petit bijou qu’il me tarde de regarder de plus près.Lien
Et enfin, un petit coup de cœur pour le salon rouge aménagé par Ulysse Nardin pour la présentation de ses montres érotiques (et autres goodies…) qui nous emmène de manière élégante à la rencontre d’une typologie de produits méconnue du grand publique que je vous invite à découvrir au travers d’un article (parmi d’autre) léger et bien illustré : https://www.magmontres.fr/montres-erotiques/
…ABE Salut.