vendredi 22 mai 2015

BASELWORLD 2015 – Ma sélection de 5 « innovations »


Le salon horloger est déjà loin, mais la matière est dense (les marques concentrent la présentation de leurs nouveautés sur cet énorme  rendez-vous horloger …oui je sais, il y a d’autres salon…). En guise de réponse à certains lecteurs qui m’ont (déjà) fait remarquer que mon contenu n’apportait rien de neuf par rapport aux grands médias horlogers, je profite d’un jour de vacance pour vous proposer un contenu un peu plus croustillant…ceci bien que je n’ai jamais eu la prétention de proposer avec mon blog un contenu exclusif...et que les jours de congé sont de plus en plus chers de nos jours…

Critère style et esthétique : toujours pas bling-bling !
Critère budget de la sélection : et si on ne regardait pas le prix ?

1.       Patek Philippe – L’alternative au poussoir vissé

Oui je suis fan…En même temps j’avais envie de porter votre attention sur ce détail qu’il me semble pertinent de relever. A l’heure des montres connectées qui se veulent plus intelligentes en termes d’utilisation et de manipulation, je suis toujours plus attentif et sensible à l’interface client d’une montre, qui selon moi, est aujourd’hui encore un objet plus que perfectible de ce point de vue-là. Prenez la couronne de remontoir par exemple ; il est le plus souvent nécessaire de la dévisser puis de la tirer avant d’effectuer un réglage….moyennant souvent plusieurs aller-retour avant de trouver la bonne position et surtout plusieurs rotations…
Bref, y’a encore du travail…et cette Calatrava Pilot Travel Time 2015 est un exemple d’initiative allant dans ce sens.
Mais qu’offre-t-elle ?
-          Une sécurité empêchant la manipulation malencontreuse des poussoirs.
-          Un verrouillage « rapide » de cette sécurité sur ¼ de tour. Un plus vis-à-vis de la solution vissée conventionnelle.
Calatrava Pilot Travel Time - Crédits : Patek Philippe
Calatrava Pilot Travel Time - Crédits : Patek Philippe

2. Rolex Oysterflex…le bracelet technique sans fioriture

Ce bracelet plus technique qu’il n’y paraît se démarque principalement par la lame métallique qui se trouve en son centre. D’une part elle préforme le bracelet à la courbure du poignet (ce qui parlera immédiatement à ceux qui portent des bracelets caoutchoucs) et d’autre part elle sécurise l’attache du bracelet à la montre puisque les barrettes traversent les tubes qui se trouvent de part et d’autre de la lame. Enfin, la partie inférieure des deux parties de bracelet est garnie d’un coussin à la fonction résolument nouvelle selon moi ; celle de stabiliser la montre au poignet. J’ai hâte de voir arrive les premières pièces en boutique pour confirmer l’intérêt de cet « ajout »…

Oysterflex - Crédits : rolexforums.com

Yacht-Master - Crédits : Rolex

3.       Breitling – Arrivée de la céramique…enfin

Par vraiment sûr qu’il y ait lieu de parler d’innovation ici, mais néanmoins je tenais à souligner le cap franchis par cette marque emblématique. Elle était en effet une des rares marques de luxe à ne pas proposer des composants en céramique technique. Il suffit de poser le regard sur votre Chronomat et sa lunette pour constater les dégâts causés par les coups et le temps. Un déploiement à large échelle est donc désormais attendu par une clientèle de plus en plus exigeante.
Et pour les sceptiques, j’ai vérifié, « Carbure de Tungstène » et céramique c’est « kifkif »…ou plutôt l’un fait partie de la famille de matériaux que représente le second.
Galactic SleekT - Crédits : Breitling
Chronoliner - Crédits : Breitling

  4.       Ulysse Nardin – Le silicium pour « palier » au frottement

Je prends des pincettes et je commence à rédiger ce qui devient franchement technique (pour l’anecdote, la conférence de presse qui s’est tenue à Bâle et à laquelle j’ai participé, n’a pas été franchement détaillée et les détails doivent être trouvés sur les forums où le publique averti sévi…voir le très riche « Forum à Montre » (FAM)).
L’ « Ulysse Anchor Escapement » présenté comme un concept l’an dernier est appliqué cette année dans une montre de la collection 2015 ; Ulysse Anchor Tourbillon 8 jours.
Ce qui me plaît ici, c’est que le silicium (terrain de jeu de Ulysse Nardin depuis le début du siècle) est employé pour optimiser ce que les techniciens appellent « l’échappement » en cherchant à en améliorer le rendement exécrable (on parle de moins de 40%). Pour ce faire la marque exploite les propriétés élastiques du silicium et la géométrie qu’elle lui confère pour « renvoyer » à chaque oscillation de l’énergie dans le système. Du même coup, elle supprime le pivotement entre pierres habituellement employé au niveau de l’ancre…
L’optimisation du rendement de l’échappement est une piste de recherche de nombreux horloger et on s’en réjoui car derrière c’est l’autonomie de nos montres qui en dépend et dieux sait s’il est faible…quoi qu’encore loin de se faire voler la vedette par les objets connectés qui inonderont le marché en 2015. Ce qui me plaît moins, c’est que l’innovation est introduite dans une pièce à tourbillon…une façon de dire, on sait faire, mais pas en grande quantité…
Ulysse Anchor Tourbillon - Crédit : journal.hautehorlogerie.org
Ulysse Anchor Escapement - Crédits : ablogtowatch.com

5.       Sarapaneva – Lumière sous le cadran

Le caractère innovant de la présente pièce réside dans la matière employée pour illuminé le cadran de ces montres. Un composite entre matière photoluminescente, liant et…céramique ! Pour ceux qui lisent l’anglais, je ne pourrai pas faire mieux que ablogtowatch.com car la présentation qui m’a été faite a été plutôt laborieuse (le personnel d’un stand n’est pas toujours à la hauteur de la nouveauté…). Néanmoins sachez que c’est aux USA (Black Badger) que la marque est allée chercher la technologie permettant cet audacieux cadran aussi massif que lumineux.
Korona Northern Lights - Crédits : Sarpaneva Watches
Korona Northern Lights - Crédits : Sarpaneva Watches